À l’école de la curiosité une journée pas comme les autres à l’école Jean Moulin
Dans le petit village de Labastide-Saint-Pierre, à une vingtaine de kilomètres de Montauban, l’école primaire Jean Moulin a vibré cette semaine au rythme d’un événement original qui a enthousiasmé élèves, enseignants et parents.
Baptisée « Journée de la curiosité » cette initiative imaginée collectivement par l’équipe pédagogique a permis aux enfants de découvrir de nouveaux horizons, loin des cahiers et des exercices classiques. Leur donner envie d’apprendre autrement et surtout, leur laisser la parole.
Une école transformée en terrain d’exploration
Dès le matin les couloirs de l’école ont changé de visage, chaque classe accueillait un atelier thématique animé par un intervenant extérieur ou un parent d’élève. On pouvait ainsi passer d’une initiation à la langue des signes à une découverte du monde des abeilles, en passant par un atelier “électricité maison” ou encore une fresque géante sur les saisons.
Les enfants, répartis par groupes multi-âges, circulaient toute la journée d’une salle à l’autre. Une façon de brasser les âges, de mélanger les énergies et de développer l’entraide.
Les enfants au centre du projet
Ce qui a marqué les enseignants, c’est l’engagement naturel des enfants. Curieux, investis, enthousiastes, ils ont posé des dizaines de questions, pris des notes, dessiné, discuté entre eux.
Dans la salle dédiée au recyclage, Sacha, 8 ans, expliquait à ses camarades comment trier les plastiques grâce à un jeu de rôle. Dans une autre pièce, Élina, 10 ans, montrait comment fonctionne un stéthoscope, après avoir découvert le métier de médecin généraliste.
“Ce sont eux qui prennent les commandes aujourd’hui. Et nous, on les suit, on les regarde, on apprend aussi”, confiait une enseignante de CE2, sourire aux lèvres.
Une école qui s’ouvre sur le monde
Cette journée était aussi l’occasion de renforcer le lien école-familles. Plusieurs parents, artisans, soignants ou retraités, ont donné un peu de leur temps pour partager leur passion avec les élèves.
Certains ateliers étaient animés par des grands-parents, très émus de retrouver les bancs de l’école autrement. Une manière douce de reconnecter les générations, et de faire entrer la vie réelle dans la salle de classe.
Et maintenant ?
Face au succès de cette première édition, l’équipe enseignante souhaite renouveler l’expérience, peut-être une fois par trimestre, en l’ouvrant encore plus largement au village.
“C’est une école de la vie qu’on veut bâtir”, résume la directrice. “Et ça commence par ces moments simples, où les enfants découvrent qu’apprendre, ce n’est pas juste écouter… c’est ressentir, expérimenter, se tromper, et recommencer.”
