Un exode massif et progressif
Depuis le début de la crise économique sévère qui frappe le Liban, un phénomène inquiétant a émergé : l’exode massifl‘exode massif des enseignants. En 2024, plus de 1 200 enseignants1 200 enseignants ont abandonné le pays, attirés par de meilleures opportunitésopportunités professionnelles à l’étranger. Bien que ce départ ne soit pas un phénomène complètement nouveau, il a pris une ampleur sans précédent en raison de la gravité de la situation économique. Les pays du Golfe, notamment le QatarQatar, les Émirats arabes unisÉmirats arabes unis et l’Arabie saouditeArabie saoudite, ainsi que la Francela France et le Canadale Canada, sont les destinations les plus prisées par ces enseignants en quête d’une vie meilleure.
Un aspect particulièrement préoccupant de cette situation est que la majorité des enseignants qui quittent le Liban proviennent de l’enseignement secondaire public, tandis qu’une part moins importante vient de l’enseignement supérieur, notamment de l’Université libanaiseUniversité libanaise. Ce phénomène touche une grande variété de disciplines, y compris :
Avec un nombre croissant d’établissements se retrouvant sans professeurs dans ces matières essentielles, il n’est pas rare que des directeurs d’écoles soient contraints de suspendre des cours pendant des semaines ou même de fermer des classes entières. Les chiffres fournis par les syndicats d’enseignants dessinent un tableau préoccupant, prédisant que cette tendance pourrait s’aggraver à moins que des mesures correctivesmesures correctives ne soient mises en place avant la rentrée scolaire 2025-2026.
Les raisons sous-jacentes de l’exode
L’ampleur de cet exode éducatif est le résultat d’un ensemble de facteurs. Parmi eux, la dévaluation rapide du salaire des enseignants s’avère être le principal. Depuis le début de la crise financière en 2019, la livre libanaiselivre libanaise a perdu plus de 95 %95 % de sa valeur par rapport au dollar américain. Avant cette crise, le salaire d’un enseignant public s’élevait à l’équivalent de 1 500 dollars1 500 dollars ; ce chiffre chute aujourd’hui dramatiquement à moins de 150 dollars150 dollars dans le cadre du marché parallèle.
Cette forte baisse du pouvoir d’achat rend impossible le maintien d’un niveau de vie décentniveau de vie décent pour les enseignants.
Les raisons de ce départ peuvent être résumées en quelques points clés :
L’impact sur le système éducatif libanais
La fuite des enseignants a de profondes répercussions sur le système éducatif libanais. Cette situation engendre une série de conséquences néfastes sur la qualité de l’éducation :
1. Pénurie d’enseignantsPénurie d‘enseignants : De nombreuses écoles n’ont pas suffisamment de professeurs qualifiés, ce qui affecte les apprentissages des élèves.
2. Suspension de coursSuspension de cours : Les directeurs d’écoles se voient contraints de suspendre des cours ou de fermer des classes, ce qui a un impact direct sur la formationformation des élèves.
3. Réduction de l’offre éducativeRéduction de l’offre éducative : Moins de diversité dans les matières enseignées, ce qui limite l’éducation globale des étudiants.
4. Érosion de la confianceÉrosion de la confiance : La perte de personnel enseignant expérimenté peut mener à une détérioration de la confiance dans le système éducatif par les parents et les communautés.
Perspectives d’avenir et importance des mesures correctives
La situation actuelle exige que les autorités libanaises prennent des mesures urgentes pour inverser cette tendance. Les enjeux sont considérables, car un pays sans enseignants de qualité risque de perdre non seulement sa structure éducative, mais aussi le potentiel de ses futurs citoyens. Les décisions doivent se concentrer sur :
En conclusion, la fuite des enseignants libanais est un exode éducatif sans précédentexode éducatif sans précédent, qui menace l’avenir de l’éducation au Liban. Il est impératif que des solutions véritables et efficaces soient mises en place pour retenir les enseignants et attirer ceux qui sont partis. L’éducation est non seulement la clé du développement individuel, mais aussi celle de l’avenir collectif d’une nation.