Contexte électoral au Cameroun
La présidentielle camerounaise prévue pour le 12 octobre 2025 attire déjà l’attention des citoyens et des divers acteurs sociaux. Alors que le pays se prépare à ce moment décisif, un mouvement significatif émerge au sein du corps enseignant. Ce dernier, à travers un projet nommé Éducateurs observateurs du scrutin (EOS), vise à renforcer la transparence et l’intégrité des élections.
Le contexte actuel du système éducatif au Cameroun est marqué par des défis majeurs, et le mouvement On a trop supporté (OTS) a mis en lumière les difficultés persistantes rencontrées par le secteur. Les enseignants, souvent témoins des impacts des décisions politiques sur l’éducation, se sentent appelés à jouer un rôle crucial pour garantir que le scrutin soit non seulement transparent mais aussi légitime.
L’initiative des enseignants observateurs
Le projet EOS a été lancé par les enseignants, sous la coordination du Collectif des organisations des enseignants du Cameroun (Corec). Selon Roland Assoah Etoga, Secrétaire général du Corec, l’objectif principal est d’engager les enseignants à travers le pays dans les activités de surveillance des opérations électorales. Cela inclut la surveillance du vote, du dépouillement et du comptage des voix.
Cette initiative repose sur plusieurs observations fondamentales :
En s’impliquant dans le processus électoral, les enseignants espèrent faire entendre leurs voix et influer sur les choix politiques qui concernent l’éducation et le bien-être de la population.
Importance de l’engagement des enseignants
L’engagement des enseignants en tant qu’observateurs électoraux a plusieurs implications importantes :
Roland Assoah Etoga insiste sur cette nécessité, indiquant que « si on n‘agit pas en amont sur les politiques éducatives, il se pourrait que notre lutte soit une lutte éternelle ».
C’est donc une démarche proactive qui vise à changer le paysage éducatif à travers l’action politique.
Processus et étapes du projet EOS
Le projet EOS ne se limite pas à une simple participation électorale ; il se traduit par un engagement structuré et bien défini. Voici quelques étapes clés du processus :
1. Mobilisation des enseignants : Sensibiliser et recruter des enseignants pour participer activement au projet.
2. Formation sur les processus électoraux : Offrir des sessions de formation pour éduquer les enseignants sur leurs rôles d’observateurs et sur les lois électorales.
3. Déploiement sur le territoire : Organiser la présence des enseignants dans les bureaux de vote du pays, en veillant à couvrir toutes les zones.
4. Observation et rapport : Assurer un suivi des opérations électorales et rédiger des rapports sur leur transparence.
Cette approche structurée vise à maximiser l’impact des enseignants tout en garantissant que leur rôle d’observateurs soit pris au sérieux par les autorités électorales et par la population.
Les défis à relever
Bien que l’initiative soit prometteuse, elle n’est pas sans défis. Les enseignants souhaitant s’impliquer en tant qu’observateurs doivent faire face à plusieurs obstacles :
Malgré ces défis, la volonté collective des enseignants de promouvoir une élection transparente reflète un désir profond de changement et d’amélioration des politiques éducatives.
Conclusion : Une étape vers une meilleure gouvernance
La démarche des enseignants camerounais pour participer comme observateurs lors de la présidentielle de 2025 illustre un engagement civique qui mérite d’être soutenu. En cherchant à faire de cette élection un moment de choix authentique pour le peuple, les éducateurs s’inscrivent dans une lutte plus large pour la transparence, la légalité et l’établissement de politiques éducatives efficaces.
Le succès du projet EOS pourrait ouvrir de nouvelles voies pour l’implication des citoyens dans les processus électoraux, et préparer un avenir plus prometteur pour le système éducatif camerounais. Les élections de 2025 représentent non seulement un enjeu politique mais aussi une occasion de redéfinir le rôle des enseignants dans la société et d’affirmer leur place en tant qu’acteurs du changement.