Contexte et enjeux du financement des retraites
Le financement des pensions des enseignants retraités des écoles privées représente un enjeu crucial dans le paysage éducatif au Liban. Récemment, le syndicat des enseignants a exprimé sa profonde indignation face à l’inaction du Conseil des ministres, qui n’a pas approuvé une allocation financière essentielle pour la Caisse de compensation destinée à ces retraités. Cette situation est d’autant plus préoccupante qu’un accord avait été conclu il y a près de deux mois avec le ministre des Finances, Yassine Jaber, pour résoudre ce problème.
Les enseignants retraités, au nombre de plus de 5.000, vivent des conditions extrêmement précaires, percevant des pensions allant de 20 à 30 dollars par mois, une situation jugée humiliante et inacceptable par le syndicat. Dans ce contexte, la réaction du syndicat montre à quel point la mise en œuvre de l’engagement pris par le gouvernement est cruciale pour l’avenir de ces anciens éducateurs.
Les raisons de la controverse
Le refus du Conseil des ministres d’adopter l’allocation financière illustre plusieurs problèmes systémiques dans la gestion des financements publics au Liban. L’accord initial stipulait que la loi de 2023 allouant 650 milliards de livres libanaises à la Caisse de compensation ne pouvait pas être mise en œuvre en raison de l’absence d’inscription au budget. L’absence d’adoption de la proposition lors des sessions de mercredi et jeudi de cette semaine a donc suscité des interrogations sur l’engagement du gouvernement envers les enseignants du secteur privé.
Voici quelques éléments clés du débat autour de cette question :

Les réactions du syndicat des enseignants
Suite à ce blocage, le syndicat des enseignants a exprimé sa frustration à travers un communiqué qui met en lumière la grave injustice subie par les enseignants retraités. Ce retard dans le financement met en péril l’existence de milliers de personnes qui ont consacré leur vie à l’éducation. En dénonçant cette situation, le syndicat a également salué l’engagement du gouvernement à financer les pensions des retraités du secteur public et de l’armée, tout en s’interrogeant sur l’indifférence à l’égard des enseignants du secteur privé.
Les principales préoccupations du syndicat peuvent être résumées comme suit :
L’urgence d’une solution
Le syndicat appelle à une action immédiate, exhortant M. Jaber à soumettre sans délai la proposition de financement au Conseil des ministres. L’absence d’action pourrait avoir des conséquences graves non seulement sur les retraités mais sur l’ensemble de la société, qui dépend d’une éducation de qualité pour son avenir. Le gouvernement doit comprendre que la santé économique et le bien–être des enseignants retraités sont directement liés à la qualité de l’éducation.
Les enseignants retraités, qui ont joué un rôle fondamental dans la formation des générations passées, méritent une attention particulière. Leur situation actuelle, marquée par des incertitudes financières, nécessite un engagement ferme de la part des autorités, en respectant les accords déjà conclus.
Conclusion
En conclusion, la situation des enseignants retraités des écoles privées constitue une problématique complexe, enracinée dans des enjeux budgétaires et administratifs. Le syndicat des enseignants, par son action et sa détermination, vise à revendiquer non seulement les droits des retraités, mais aussi à garantir un avenir plus juste et équitable pour tous les éducateurs. La réponse rapide et efficace du gouvernement est essentielle pour remédier à cette situation indigne et permettre à ces anciens enseignants de vivre dans la dignité qu’ils méritent. Il est temps pour le Conseil des ministres de prendre des décisions courageuses et de respecter ses engagements, afin de ne pas laisser plus de 5.000 enseignants retraités dans la précarité.