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Les jeunes en maternelle séparés par sexe à Saint-Ambroise

La séparation des élèves de maternelle selon leur sexe au Collège Saint-Ambroise a suscité de vives réactions parmi les parents. Cette pratique, qui consiste à regrouper les filles et les garçons séparément pendant la première semaine de la rentrée, soulève des interrogations quant à son impact sur l’égalité et la socialisation des enfants. Dans cet article, nous examinerons les préoccupations des parents, les justifications de l’établissement, ainsi que les réactions des autorités éducatives.

Une pratique controversée

À partir de la rentrée scolaire de 2025, le Collège Saint-Ambroise a décidé de séparer les élèves de maternelle selon leur sexe. Cette décision a suscité des interrogations et des désaccords parmi de nombreux parents. Certains estiment que, dans une société qui prône l’égalité entre les sexes, cette démarche est dépassée et inappropriée. Une mère anonyme a partagé ses pensées en soulignant l’étrangeté de cette séparation en 2025, alors que la société évolue vers plus d’inclusion et d’égalité.

Les parents sont en droit de se poser des questions sur l’impact potentiel de cette séparation sur le développement social de leurs enfants. En effet, les premières interactions sociales jouent un rôle crucial dans la formation de l’identité et des comportements des jeunes enfants. Au lieu de favoriser la coopération, la séparation pourrait créer des stéréotypes de genre dès le plus jeune âge.

Les raisons évoquées par l’établissement

Selon la directrice du Collège Saint-Ambroise, Denise Gagnon, cette pratique serait mise en place pour des raisons de gestion et de sécurité. En séparant les filles et les garçons lors de leur première semaine, le personnel éducatif pourrait mieux identifier les nouveaux élèves et assurer une transition plus fluide. Voici un résumé des points avancés par la direction :

  • Gestion des groupes : La séparation permettrait une gestion plus facile des groupes, notamment pour l’intégration des nouveaux élèves.
  • Sécurité des enfants : La directrice souligne que le fait de séparer les sexes pourrait contribuer à la sécurité des enfants.
  • Pratique d’autres établissements : Elle mentionne également que d’autres écoles au sein du Centre de services scolaire (CSS) de La Jonquière appliquent une méthode similaire.
  • Cependant, ces justifications laissent plusieurs parents perplexes, qui remettent en question la pertinence de cette approche.

    Les inquiétudes des parents

    Les préoccupations soulevées par les parents sont multiples et reflètent un désir profond de veiller au bien-être de leurs enfants.

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    Voici quelques-unes des inquiétudes exprimées :

  • Impact sur la socialisation : La séparation des sexes pourrait nuire à la capacité des enfants à interagir avec leurs pairs de l’autre sexe, élément essentiel pour développer des compétences sociales importantes.
  • Message sent à l’égalité : Les parents se demandent quel message cette séparation envoie aux jeunes enfants en matière d’égalité. Les enfants pourraient commencer à percevoir les différences entre les sexes dès le plus jeune âge, ce qui peut renforcer des stéréotypes et des inégalités plus tard dans la vie.
  • Contexte socioculturel : Dans un monde qui évolue vers plus d’inclusivité et de diversité, de nombreux parents trouvent que cette pratique est anachronique et qu’elle ne correspond pas aux valeurs contemporaines de la société.
  • Une mère témoigne en affirmant qu’« on essaie de montrer à nos enfants le genre humain et d’arrêter avec la séparation des sexes pour qu’il y ait l’égalité. Ce qu’on sème dans la tête des enfants à quatre ou cinq ans, ça reste longtemps ».

    Réactions des autorités éducatives

    Face à ce débat, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a reconnu que la méthode de séparation des sexes peut soulever des questions légitimes. Il a exprimé son intention de se renseigner auprès du Centre de services scolaire (CSS) avant de formuler des commentaires supplémentaires. Cela reflète une volonté d’explorer cette question plus en profondeur et d’évaluer si cette pratique est adaptée aux besoins actuels des élèves.

    Le CSS, quant à lui, n’a pas pu confirmer si d’autres écoles appliquent cette méthode. Cette incertitude ajoute une couche de complexité au débat, car régulièrement, les pratiques scolaires doivent être examinées à la lumière des normes sociales et de l’évolution des valeurs éducatives.

    Vers une réflexion sur l’éducation à l’égalité

    La question de la séparation des élèves par sexe soulève un débat plus large sur l’éducation et l’égalité des sexes. Comment les écoles peuvent-elles favoriser un climat d’apprentissage inclusif qui reflète les valeurs de la société dans laquelle nous vivons ? Voici quelques pistes de réflexion que les parents, enseignants et décideurs pourraient envisager :

  • Promouvoir l’interaction : Encourager des activités communes où garçons et filles peuvent interagir et collaborer pour promouvoir l’égalité.
  • Former le personnel éducatif : Sensibiliser les enseignants aux problématiques de genre afin qu’ils soient mieux préparés à gérer la dynamique de groupe de manière inclusive.
  • Impliquer les parents : Organiser des forums ou des discussions avec les parents pour exprimer leurs préoccupations et co-créer des solutions adaptées.
  • Conclusion

    La décision du Collège Saint-Ambroise de séparer les élèves de maternelle par sexe suscite un vif débat qui mérite d’être pris au sérieux. Avec des préoccupations légitimes concernant le développement et l’éducation à l’égalité, il est crucial que les écoles reconsidèrent leurs pratiques en fonction des valeurs sociétales actuelles. L’école doit être un lieu d’apprentissage, de respect et d’égalité pour tous, et il appartient à chacun, parents, enseignants et décideurs, de veiller à ce que ces valeurs soient au cœur de l’éducation des jeunes générations.

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