« Un lycée de banlieue, mais pas sans ambitions »
En arrivant devant les grilles du lycée Jean-Jaurès, on ressent tout de suite l’énergie particulière de cet établissement situé en pleine banlieue parisienne. À première vue, les murs tagués et les bâtiments un peu fatigués pourraient laisser penser à un lycée ordinaire, voire en difficulté. Mais quand on pousse les portes, on découvre tout autre chose.
Un quotidien fait de défis et de réussites
« Ce n’est pas toujours simple ici », admet Mounia, élève de Terminale. « Il y a des problèmes comme partout, mais on a aussi des profs qui croient en nous, qui nous poussent à aller plus loin. » Entre les ateliers d’écriture, les projets artistiques et les partenariats avec des universités le lycée Jean-Jaurès multiplie les initiatives pour ouvrir les horizons de ses 800 élèves.
Le proviseur Monsieur Dupont, parle avec passion « On a une jeunesse pleine de potentiel. Ce n’est pas parce qu’on est en banlieue qu’on doit se contenter de peu. Ici, on vise le bac mais aussi l’après. Nos élèves partent à la fac en BTS certains même en prépa. »
Des projets qui font la différence
Depuis trois ans, le lycée a lancé un programme d’accompagnement personnalisé pour les élèves de Première et Terminale avec du tutorat des cours de méthodologie et des rencontres inspirantes avec des anciens élèves désormais en études supérieures.
« J’ai rencontré une ancienne élève qui est maintenant avocate », raconte Sofiane, en Terminale ES. « Ça m’a vraiment motivé. Avant, je ne pensais même pas que c’était possible. »
En parallèle, le lycée mise sur la culture et l’ouverture : participation à des festivals de théâtre, projets de courts-métrages, voyages scolaires… autant d’expériences qui marquent les esprits et font tomber les barrières.
Des préjugés tenaces
Pourtant, malgré ces réussites, le lycée doit composer avec les clichés. « Quand on dit qu’on vient d’ici, les gens nous jugent parfois », regrette Fatou élève en Terminale L. « Mais on veut montrer qu’on vaut autant que les autres. »
Et les chiffres le prouvent chaque année, le taux de réussite au bac progresse, et de plus en plus d’élèves accèdent à l’enseignement supérieur. « Le vrai combat, c’est celui de l’égalité des chances » conclut le proviseur « Et ici, chaque jour est une victoire. »