Contexte de la situation
Ahmed Alsalibi est un chercheur gazaoui qui a obtenu une bourse de l’Université libre de Bruxelles (ULB) dans le cadre d’un programme visant à soutenir les chercheurs en danger. En tant que doyen de la Faculté de Technologie à l’Université Israa de Gaza, spécialisée dans les sciences appliquées, il a été sélectionné pour participer à un projet qui promet d’enrichir la recherche et l’innovation en Belgique. Toutefois, malgré un visa valide, la réalité de sa situation est tout autre et soulève des questions sur la responsabilité internationale face aux crises humanitaires.
Les obstacles à la sortie de Gaza
Depuis neuf mois, Ahmed Alsalibi est bloqué à Gaza, incapable de quitter cette enclave où les conditions de vie sont extrêmement précaires. Les autorités fédérales belges ont manifesté peu d’intérêt pour son cas, affirmant qu’il ne répond pas aux critères d’urgence définis. Cette décision est motivée par plusieurs éléments :
Cette situation soulève des questions éthiques sur la responsabilité des gouvernements envers les chercheurs en détresse, qui contribuent à la science et à la société.
Réactions des universités belges
Face à l’indifférence manifeste des autorités, la communauté académique belge, symbolisée par l’ULB, a commencé à s’organiser et à faire entendre sa voix. La rectrice de l’ULB, Annemie Schaus, a pris l’initiative de dénoncer publiquement cette situation inacceptable. Dans une lettre adressée au ministre des Affaires étrangères, elle exprime son indignation :
Les universités belges de Wallonie, de Bruxelles et les universités flamandes se sont également joints à cet appel, exhortant le gouvernement fédéral belge à réévaluer sa position.
Elles plaident pour davantage de flexibilité dans l’application des critères d’aide pour les chercheurs en danger.
La situation de vie d’Ahmed Alsalibi
La vie d’Ahmed et de sa famille à Gaza est marquée par des défis sans précédent. Leur situation s’est aggravée ces derniers mois, exacerbée par les événements déclenchés par des bombardements. Voici quelques points essentiels de leur quotidien :
La précarité de leur situation met en lumière le coût humain des conflits. L’impact psychologique et émotionnel sur la famille est immense, mais il ne doit pas faire oublier la guerre qui fait rage autour d’eux.
Le combat pour la solidarité
Au-delà de l’histoire personnelle d’Ahmed, la question de la solidarité est au cœur des préoccupations des universités. Le cas d’Ahmed Alsalibi représente une réalité partagée par de nombreux chercheurs en péril à travers le monde. Les autorités belges doivent prendre conscience de leur rôle dans la protection des scientifiques en danger et répondre à l’urgence humanitaire.
Le Fonds de solidarité Khaled al–Asaad a été mis en place pour soutenir des chercheurs comme Ahmed. Néanmoins, le manque de soutien institutionnel et la rigidité des critères d’admissibilité posent des problèmes majeurs. Voici quelques actions que les universités et les organismes peuvent entreprendre :
Conclusion
La situation d’Ahmed Alsalibi et de sa famille est un appel désespéré à la solidarité mondiale. Alors que les universités belges se mobilisent pour plaider en faveur de sa cause, il est impératif que cette mobilisation se traduise par des actions concrètes. Le respect des valeurs humaines et morales est un impératif, surtout lorsque des vies sont en jeu. La communauté académique a la responsabilité d’intervenir et de défendre les droits des chercheurs, même lorsque les systèmes politiques semblent échouer. L’issue de ce combat pour Ahmed est un test de notre engagement collectif envers la justice et l’humanité.