Introduction à la crise de la santé mentale des jeunes
La santé mentale des jeunes en France est aujourd’hui un sujet de préoccupation croissante. Avec un **chiffre alarmant** de 12,5 millions d’élèves qui ont fait leur rentrée en septembre 2025, le besoin de soutien psychologique s’est intensifié. Cependant, le nombre de **psychologues scolaires** reste très insuffisant, se chiffrant à seulement 7000, soit un pour 1600 élèves. Cette situation soulève des questions essentielles sur l’avenir de la santé mentale chez les jeunes et les moyens à mettre en œuvre pour y remédier.
Le constat d’une détérioration
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : depuis les années 2010, on constate une **dégradation** significative de la santé mentale des élèves. Bastien Metrat, psychologue en collège et lycée, observe une augmentation des cas de **mal–être**, de **troubles anxieux**, de **dépressions**, et même de **passages à l‘acte**. Si le contexte de la pandémie de Covid-19 a exacerbé ces problèmes, ceux-ci étaient déjà présents avant.
Les **missions traditionnelles** des psychologues scolaires, qui consistent à prévenir le décrochage scolaire et aider à l’orientation, sont désormais complétées par une nécessité d’intervenir face à des situations bien plus préoccupantes.
Le rôle des psychologues dans l’éducation
Le travail des psychologues scolaires est crucial et s’articule autour de plusieurs axes importants :
Leurs **partenariats** avec les familles et les enseignants sont essentiels pour construire un cadre propice au bien-être des élèves.
Les enjeux du manque de psychologues
La demande pour davantage de psychologues scolaires est palpable. Plusieurs syndicats, tels que le Snes-FSU, militent activement pour l’augmentation du nombre de postes. Cependant, les conditions de travail dans l’Éducation nationale ne sont pas toujours attrayantes, ce qui limite le nombre de candidats prêts à rejoindre cette profession. Les principales difficultés rencontrées comprennent :
Ces enjeux nécessitent une réflexion et des actions concrètes pour améliorer la situation.
La voix des professionnels
Les psychologues scolaires, comme Véronique Osika, mettent en avant l’importance de leur présence dans les établissements. Leur travail ne se limite pas à des évaluations ponctuelles, mais s’inscrit dans une démarche continue d’écoute et de réflexion. Ce qui fait la spécificité de leur métier, c’est leur **proximité** : « Nous sommes sur le terrain. Nous recevons les familles et discutons avec les enseignants pour réfléchir et trouver des solutions ensemble. »
Cette dimension collaborative est essentielle pour comprendre la **complexité** des situations rencontrées par les élèves. En effet, le dialogue entre tous les acteurs de l’Éducation contribue à établir un environnement éducatif plus sain et plus réactif aux besoins des jeunes.
Vers une solution : les attentes des syndicats
Face à cette problématique, les syndicats formulent plusieurs demandes :
Ces propositions visent à établir une réponse adéquate aux défis actuels et futurs dans le domaine de la santé mentale des élèves.
Conclusion : un enjeu de société
La situation actuelle des psychologues scolaires en France soulève des questions qui vont bien au-delà de la simple gestion des ressources humaines. La santé mentale des jeunes est une véritable préoccupation sociétale, nécessitant une mobilisation collective : de la part des **institutions**, des **enseignants**, des **parents**, et bien sûr des **psychologues** eux-mêmes.
Il est urgent d’agir pour garantir un soutien adéquat à nos jeunes, surtout en cette période où la **santé mentale** est plus que jamais mise à l’épreuve. Investir dans le bien-être des élèves, c’est investir dans l’avenir de notre société.